Série de photographies
Cameroun, France et Autriche, Kirghistan 2015 > 2018

Dans la même lignée que Peau d’Âne, cette série de performances-photographies magnifie des animaux, en les parant de costumes bariolés et élégants. Ils sont représentés comme des êtres uniques, des invités d’honneur à part entière, qui méritent respect et soin. Le leitmotiv sous-jacent de cette série pourrait être : “déshabiller les hommes pour habiller les animaux”.

Le paon a la tête et le cou engoncés dans une cravate vert sapin à fleurs. Il porte fièrement un collier orné de cauris et d’os. Au Brésil, le paon est recherché pour ses plumes, qui finiront leur périple sur les hanches ou la chevelure d’une flamboyante danseuse de samba, lors du Carnaval annuel.

Une tendre vachette nous observe. Elle porte un tour de cou rouge à pois verts ainsi qu’un costume aux motifs rouges, blancs et verts, laissant dépasser ses pattes. Sa cloche au cou est remplacée par un fourreau traditionnel du Nord-Cameroun. Un peu partout dans le monde, de jeunes vaches sont recherchées, dès le plus jeune âge, pour leurs peaux à la douceur incomparable et leur viande, très tendre.

Un majestueux chien blanc prend la pose. Fier et élégant dans son drapé aux motifs vert et noirs, puis rouges et blancs. Dans de nombreux pays, le chien reste un mets de choix : au Congo, en Chine ou au Vietnam, par exemple.

Dans cette série, l’artiste convoque les notions de frugalité et  de consommation responsable et équitable. Il nous rappelle les dérives productivistes de nos sociétés de consommation et leurs conséquences en termes de souffrance et de surpopulation animales. Le message en filigrane pourrait être : “redonnons aux animaux leur dignité originelle, traitons-les, enfin, avec davantage de respect !”