Djins et forêt, installations et série de photographies
Fez 2010 et Fondette 2018
Entre les vivants : animaux – végétaux – humains, il existe un cercle vertueux, une relation de réciprocité, de dons et de contre dons parfois fragiles, d’autres fois interrompues par les actes des humains et par leur déconnexion à ce qui les entoure.
L’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris et la déforestation au Cameroun sont les points de départ d’une réflexion autour de l’instabilité de ce lien entre humains et végétaux. En effet, suite à cet incident de nombreuses personnalités et plusieurs entreprises du monde entier se sont manifestées pour faire des dons de bois afin de reconstruire la toiture de la cathédrale. Cet empressement a enlevé la vie aux végétaux interroge Lamyne sur l’attachement aux choses, sur la relation qu’entretien l’humain aux végétaux, aux arbres particulièrement. À travers cette œuvre, l’artiste tente de restaurer ses liens par la considération de l’aspect spirituel, de la partie invisible de la vie incarnée dans les arbres. Au lieu de prendre à la nature, de prendre à la forêt, l’artiste propose de donner une offrande, un cadeau aux arbres en les habillant. En retour, la forêt rend à l’humain une certaine charge spirituelle. Il s’opère alors une réciprocité qui re sensibilise l’humain à sa propre nature.